Saturday, March 13, 2010














L'Opus Derzi selon Walid Joumblatt

Même Josemaría Escrivá de Balaguer n'aurait pas été aussi sévère avec lui-même et avec ses disciples. Le fondateur de l'Opus Dei prescrivait bien aux membres de sa "prélature" le port quotidien du cilice et l'usage du fouet, mais à aucun moment ne les incitait à s'autoflageller en public.

Or, que fait Walid Joumblatt depuis son retournement spectaculaire. Il ne fait précisément que ça ! c'est-à-dire se renier et se rabaisser de manière avilissante dans l'espoir de se faire pardonner ses péchés de lèse-dictature. Mais, il a beau multiplier les actes de soumission, le despote syrien continue de faire la sourde oreille. Il cherche sans doute à l'humilier tant et si bien jusqu'à lui faire oublier le souvenir même de cette superbe qui le faisait sautiller de jubilation lorsqu'il avait osé un jour, Place des Martyrs, traiter le dictateur de tous les noms.

Lorsqu'il aura bu le calice de l'humiliation jusqu'à la lie, les portes de la félicité syrienne finiront sans doute par s'ouvrir devant lui. Ce jour-là, ce n'est pas en allié qu'il sera accueilli, mais en loque malléable et corvéable à merci.

"Renoncez à vous-mêmes, il est tellement beau d'être une victime", répétait de Balaguer à ses fidèles. Walid Joumblatt ne dira pas autrement, mais il pourra sans doute surenchérir en se gavant jusqu'à l'indigestion de couleuvres syriennes. Bon appétit, Monsieur Joumblatt !

A ne pas rater: Walid Joumblatt se donne ce soir en spectacle sur la chaîne Al-Jazeera et c'est, paraît-il, à la demande expresse de Bachar qu'il exécutera en direct et devant des millions de téléspectateurs sa danse des sept voiles.