Monday, May 3, 2010



















Un antidote contre le marasme

Dans l’atmosphère de morosité et de grande désolation qui s’abat sur le Liban, une petite lueur surgit et telle une luciole dont on ne prend conscience que lorsqu'il fait plus noir que de coutume, elle vient dissiper un peu de la grisaille suffocante et redonner espoir à tous ceux qui continuent à croire que les mots sont toujours plus forts que les armes.

Une revue culturelle vient de naître. Elle s’appelle "Kalamon", comme si ses auteurs voulaient d’emblée redonner aux mots leur valeur intrinsèque d’origine, celle qui les ramène à leurs premières racines, les lettres K, L, M, N qui se succèdent dans l’alphabet, mais qui regroupées signifient parole. La parole bâillonnée ou asservie reprend ainsi sa liberté.

À l’origine du projet, une dizaine d’écrivains et d’intellectuels réunis autour d’une idée simple et forte: renouer le dialogue (interrompu, entravé ou inexistant) entre courants de pensée qui se côtoient, mais qui s’ignorent.

Ahmad Beydoun, Hassan Daoud, Azza Charara Beydoun, Hissam Itani, Manal Khodr, Hazem Saghieh, Rabih Mroueh, Abbas Beydoun, Samer Frangieh et Bachar Haïdar ne cherchent pas à briller, ils n’en ont pas besoin, mais à ouvrir des perspectives. Leur souci premier est de prendre la parole, mais aussi et surtout de la redonner aux autres.

Kalamon est une revue trimestrielle. Le numéro zéro vient de sortir. Pour le lire, il suffit de se rendre sur le site (ici) encore embryonnaire de la revue et de le télécharger.

Les mots libres débarquent dans la ville. Régalez-vous !