Wednesday, August 10, 2011
















M le maudit

« La situation en Syrie est calme, et ce que nous entendons dans les médias est sans fondement ».

« Quand l’armée syrienne est entrée à Hama la semaine dernière, elle n’a pas eu recours à la violence contre les civils de la ville ».

« Les manifestations qui ont lieu sont accompagnées par la police pour mettre fin aux actes de vandalisme, et non pas pour réprimer les manifestations en tant que telles ».

« La Syrie n’a jamais porté atteinte à aucun pays arabe, ni à la Turquie d’ailleurs », et a déjà entamé ses propres réformes « qui ont juste besoin de temps pour être mises en application ».

Vous pensez avoir fait le tour du personnage, l'avoir cerné dans ses égarements et ses tocades, mais il est toujours capable de vous surprendre. Les citations qui précèdent montrent à quel point Michel Aoun a perdu tout sens de l'honneur et de la réalité. On le savait ignoble, mais pas à ce point. L'homme a choisi l'abjection et l'assume jusqu'au bout. Et surtout, ne lui parlez pas d'ignominie, le chantre de la "réforme et du changement" s'en bat l'œil. Les milliers de victimes syriennes ne sont sans doute pour lui qu'un point de détail de l'Histoire. Mais doit-on réellement s'en étonner, il n'est qu'un minuscule avatar d'une grande lignée de négationnistes fascistes toujours prompts à nier l'évidence. Lui, il fait de la politique, quand bien même il barbote dans la fange et la seule Histoire qui l'intéresse, c'est celle de son ambition obsessionnelle pour laquelle il est prêt à tout, y compris de servir de marche pied pour les tyrans.

« Je veux me fuir moi-même mais je n'y arrive pas ! Je ne peux pas m'échapper ! (…) Quand je fais ça, je ne sais plus rien… Ensuite je me retrouve devant une affiche et je lis ce que j'ai fait, et je dis. J'ai fait cela ? ». Peter Lorre, alias Hans Beckert, alias M, dans « M le maudit » de Fritz Lang.