Saturday, August 11, 2007













Un moyen pour se débarrasser des sunnites

Il y aura bien quelques milliers de personnes appartenant à d'autres communautés qui vont aussi "trinquer", mais ce sont les sunnites qui feront majoritairement les frais de cette volonté "divine" ou "naturelle" (selon que vous soyez croyants ou athées).

Il s'agit d'une solution, somme toute, assez "élégante" dans la mesure où elle permettra le passage de vie à trépas et d'un seul coup de plusieurs dizaines, voire des centaines de milliers de sunnites. Son élégance réside dans le fait qu'elle ne nécessitera aucune intervention de la part des chiites du Hezbollah ni des maronites de Michel Aoun. Et l'on fera ainsi l'économie d'une guerre civile.

Une conséquence importante et immédiate de cet événement inattendu, mais qui risque de se produire "à n'importe quel moment", sera la remise en cause quasi-instantanée de l'accord de Taëf. En effet, les sunnites rescapés de ce "grand nettoyage" ne pourront plus représenter un contrepoids suffisant face aux chiites et aux maronites et ceux-ci pourront tout à loisir mettre au point une nouvelle formule plus "harmonieuse" pour se partager le pouvoir.

Une deuxième conséquence majeure, à laquelle les aounistes attachent une importante capitale, sera l'arrêt instantané de l'islamisation du Liban ainsi que de l'accaparement du pouvoir par la clique Hariri. Ainsi, Michel Aoun pourra enfin exulter tout son soûl.

Mais alors, en quoi consiste cette solution "magique" et qui peut bien donc s'en attribuer la paternité ?

Le secret de cette solution réside tout simplement dans le "chevauchement de Tripoli-Saida". Il s'agit de l'une des failles les plus actives et potentiellement les plus dangereuses du Liban. Selon les experts en structures tectoniques, cette faille, qui s'étend sur une centaine de kilomètres le long des côtes libanaises, commence à Tripoli, continue en mer au large de Batroun, dessine un arc au large de Beyrouth et finit par rejoindre la côte Sud libanaise, un peu au Nord de Saida.

Les mesures sous-marines réalisées par le Centre National des Recherches Géophysiques ont établi que ce "chevauchement" était à l'origine du séisme qui eut lieu le 6 juillet 551 provoquant un Tsunami qui rasa Beyrouth et Tripoli.

"C'est juste une question de temps avant qu'un Tsunami dévastateur frappe la région à nouveau", a déclaré Iain Stewart, un expert des tremblements de terre à l'Université de Plymouth en Grande-Bretagne.

Les villes côtières, majoritairement peuplées de sunnites, subiront de plein fouet ce Tsunami inéluctable dont les victimes se compteront par dizaines de milliers. La donne confessionnelle et politique s'en trouvera complètement changée, ce qui ouvrira la voie à la mise en place d'un attelage maronito-chiite en remplacement de l'attelage maronito-sunnite qui n'a que trop duré.