Saturday, May 18, 2013

















Plus consensuel que moi tu meurs

Même si c'était lent, laborieux et barbant, ce qui compte à la fin c'est bien le résultat. Le projet de loi orthodoxe est mort et enterré, grâce à un deus ex machina inespéré savamment concocté par le jocrisse éploré (Saad), la chiffe molle (Walid) et le Hakim qui n'a de docteur que le sobriquet (Samir). Tant mieux et bon débarras ! Las, le projet dit de loi électorale mixte préparé à la va-vite par les fossoyeurs susnommés n'a vécu que ce que vivent les roses, enterré à son tour par l'inexpugnable Nabih, passé maître dans l'art de manger à tous les râteliers.

Nonobstant, Iznogoud (Michel) ne veut pas en démordre et continue à s'époumoner contre le traître qui l'a laissé sur le bord de la route compter pour la nième fois ses veaux, vaches et cochons. Et le piège s'est refermé sur les apprentis sorciers qui n'hésitent pas à claironner jusqu'à l'aphonie leur amour éperdu d'un Liban de lait et de miel, mais passent leur temps à s'étriper pour pouvoir élargir leur pré carré.

Plus que quelques heures pour trouver un accord de dernière minute, sinon c'est le retour à la case départ, c'est-à-dire à la loi de 1960, contre laquelle toute la ménagerie politique pestait dès la première heure. À défaut d’un tel accord, la loi maudite sera de nouveau en vigueur à partir du 19 mai, car c’est ce jour-là que vient à expiration l’échéance de la suspension du dépôt des candidatures. Reste bien entendu la prorogation du mandat de la Chambre dont personne ne veut, mais que tous appellent de leurs vœux sans oser la demander ouvertement.

A moins, à moins que faisant à nouveau leurs calculs, ils ne finissent tous par redécouvrir les charmes consensuels de la loi de 1960 qu'ils ont tant vilipendée, mais qui leur permet quand bien même de retrouver le status quo ante. 

Grand Guignol n'est pas mort.

A suivre…