Saturday, December 9, 2006














Siniora de Bergerac contre Hassan le Myrmidon


A force de jouer au fier-à-bras et au fanfaron, Hassan le tonnant a offert à son souffre-douleur favori une occasion en or pour le terrasser. Non seulement Fouad Siniora s'est révélé être un redoutable bretteur, mais il a réussi là où beaucoup d'autres avaient échoué avant lui: tourner en ridicule l'infaillibilité orgueilleuse de Nasrallah.

En d'autres circonstances, cette audace aurait certainement déclenché des tempêtes de protestations de la part des partisans chauffés à blanc du Hezbollah, mais cette fois, une étrange stupeur semble avoir frappé les foules. C'est que le tac au tac teinté de sarcasme a permis au prisonnier du Grand Sérail, soudain transfiguré en Cyrano, de toucher à la fin de l'envoi la carapace du vaniteux Myrmidon:

Elégant comme Céladon,
Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Myrmidon,
Qu'à la fin de l'envoi, je touche !...
… Vous auriez bien dû rester neutre;
Où vais-je vous larder dindon ?...
… Prince, demande à Dieu pardon !
Je quarte du pied, j'escarmouche,
Je coupe, je feinte... Hé! là donc,
A la fin de l'envoi, je touche.

Lire à ce sujet la critique étincelante de Jihad El Zein dans An-Nahar