Wednesday, February 24, 2010














Jihad El-Zein à côté de la plaque

Contrairement à son père Hafez qui n’a pas pu, ou su franchir le Rubicon, Bachar El-Assad a "définitivement opté" pour la paix avec Israël, affirme en toute certitude Jihad El-Zein, grand "agitateur d’idées" devant l’Éternel et accessoirement devant les Libanais.

Le responsable de la page "Kadaya" du quotidien An-Nahar veut définitivement tordre le cou (lire ici) à une ancienne "idée reçue" sans cesse assénée par les commentateurs israéliens et qui peut se résumer ainsi: le régime syrien est incapable de s’engager dans une paix définitive avec Israël de peur de perdre sa légitimité. Car, en renonçant à la "lutte contre Israël", le régime perd sa raison d'être.

Nous n’allons pas chicaner Jihad sur des vétilles, la paix n’est pas dans l’horizon et la question de savoir si la "génération Bachar", comme il se plaît à l’appeler, est "porteuse de conceptions radicalement différentes de celles défendues par le père fondateur", est en soi assez saugrenue pour qu'on s'y attarde ne serait-ce qu'un instant. Contentons-nous juste de rafraîchir la mémoire de l'effronté en lui rappelant simplement le nombre d'assassinats et d'emprisonnements dont cette génération a été capable depuis que le rejeton a remplacé le père ! Plus novateur que Bachar, tu meurs !

Mais l'impudence de Jihad ne s'arrête pas là. La vraie perle, énorme, noire et luisante est nichée à la fin de l'article: "Les décideurs politiques iraniens n'hésiteront pas longtemps avant de mettre un terme à leur projet militaire démarré en l'an 2000 dans le sud du Liban grâce au Hezbollah lorsque la Syrie aura recouvert le Golan". C'est prématuré de le dire aujourd'hui, nous assure l'agitateur d'idées métamorphosé en devin, mais il est sûr de son coup pour ce qui est de l'avenir lointin. Et na !

Résumons: la Syrie veut la paix (c'est plus que douteux), Israël ne la veut pas (c'est certain) et l'Iran qui a investi pendant 30 années pour mettre la main sur le Liban est prêt à tout saborder pour les yeux de Bachar (là, c'est franchement hilarant !)